Sport et Sommeil
SPORT ET SOMMEIL de Muriel Brugmans (ORL), congrès bleusy 2018.
Le sommeil permet :
– la réparation CELLULAIRE et un métabolisme performant.
– la mémoire, l’apprentissage, la capacité d’adaptation.
– efficacité du système immunitaire.
Il existe 2 types de sommeil :
1- sommeil profond
– se situe en début de nuit.
– est préservé en cas de restriction de sommeil.
– permet la récupération musculaire (régénération).
– durant le sommeil profond il y a sécrétion d’hormones de croissances.
– stimule l’immunité.
– permet l’acquisition des techniques d’apprentissage et l’ancrage mémoire.
2- sommeil paradoxal
– se situe en fin de nuit.
– c’est la phase d’atonie musculaire (nous sommes quasi paralysés).
– il y a une activité cérébrale intense et des mouvements oculaires.
– c’est la phase des rêves.
– permet la récupération de la mémoire et psychique.
– permet la restructuration neuronale.
Sommeil normal
– en moyenne il dure 7 à 8h/nuit.
– variabilité génétique :
- court/long
- du matin/du soir
- souple/rigide
– faire en fonction de l’âge.
Quels sont les facteurs de synchroniseur de temps (permettent de resynchroniser le sommeil) ?
– la lumière.
– la chaleur.
– le plaisir.
– l’alimentation.
– la position debout.
Ces outils sont très puissants en cas de jetlag (décalage horaire).
L’influence du sport sur le sommeil
– le sport donne une meilleure qualité et profil de sommeil.
– facilite l’endormissement si pas trop tard.
– augmente le temps de sommeil profond pour réparer.
– augmente la durée du sommeil.
– moins d’éveils durant la nuit.
– l’influence du sport est plus vrai pour les sports d’endurance.
Conséquences d’une privation aigu de sommeil (insomnie)
– cela joue sur notre mental, motivation, perception de l’effort et de l’inconfort.
– l’insomnie à, malgré tout, peu d’effet sur la FA, la TA, la force et l’endurance musculaire.
– cependant le pic de performance est atténué.
– quels sont les risques ? :
- gestion des conflits.
- temps de réaction plus long.
- mauvaise adaptation et gestion du risque.
Globalement il y a quand même peu d’impact sur les performances = rassurer l’athlète.
Si privation chronique
– diminution des performances.
– risque de blessures :
- tendinopathies.
- lésions musculaires.
- accidents.
Par diminution de la vigilance et mauvaise récupération.
Optimalisation des performances par la gestion du sommeil
Pic de performance :
– est dépendant de la T° corporelle (échauffement, atténuation dans les pays chauds).
– est atténué chez les sujets du matin.
– entraînements difficiles chez les sujets du soir.
– s’atténue avec l’âge.
Sieste :
– courte ( moins de 30 mn).
– au bon moment de la journée.
Dormir autant que possible :
– augmentation des performances en sprint.
– augmentation de l’efficacité dans les tirs à 3 points au basket.
– meilleure concentration.
– meilleurs habiletés techniques.
La sécrétion de cortisol (sorte de stimulant naturel) met 3 semaines pour se resynchroniser (quand compétition avec décalage horaire). Donc lors d’un jetlag, l’idéal est d’aller sur le site de compétition au moins 3 semaines avant la compétition.
Se mettre au lit vers 21h30/ 22h (une semaine avant la compétition) va permettre de booster ses performances lors de la compétition
Nos conseils
– se connaître soi-même (durée de sommeil, chronotype)
– se coucher et se lever à heure fixe (même le week-end)
– favoriser l’accès au sommeil par :
- le froid (douche, promenade extérieurs si nécessaire). Il faut que le cerveau soit « froid ».
- le calme, pas de lumière, pas de bruit.
- pas d’écran (après 18h).
- pas d’excitants après 15h.
- pratiquer le même rituel quelle que soit l’heure du coucher
– manger léger et tôt, éviter l’alcool le soir
– pas de stress si insomnie
– le matin :
- s’exposer à la lumière
- douche chaude et repas
- ne pas rester au lit le matin (attention aux blessures)
– faire du sport à 11h le matin est optimal. Moins si on fais du sport tôt.
– pour la sieste = durée idéale de 23mn (mettre un réveil).
!!! Fausses idées reçues : ça ne sert à rien de rester plus longtemps dans son lit, ça n’améliorera pas la performance.